Espace Arlaud

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MUD- a chromatic research est un projet du Collectif and then... réunissant trois sœurs : Cécile, Lucie et Stéphanie Nduhirahe. C’est un travail qui se déplace et qui est en constante transformation. Vivant dans trois pays différents (Royaume-Uni, Suisse, République tchèque), les sœurs se retrouvent plusieurs fois par année pour travailler ensemble.

Leurs interventions hybrides, réalisées spécifiquement pour le lieu où elles se réunissent établissent des ponts entre leurs différents modes d’expression artistique et explorent le thème des identités et de leurs héritages multiples.

Un portrait de la grande Nina Simone, point de chute de la performance proposée le collectif, est présent dans l’exposition. Conçue comme un hommage à deux artistes disparues du cancer du sein, Nina Simone et la poétesse Audre Lorde, cette performance se veut une ode à la résilience.

Karine Dahouindji commence à créer en 2018 à travers le collectif OUINCH OUINCH. À la suite de son cancer du sein, elle développe dès 2021 son propre travail, dans lequel elle questionne son corps autour de la notion du membre fantôme.

KrÂter se veut un rituel de soin et de connexion avec l’absence. Il ouvre les portes de ce qui est perdu, oublié, et tisse également un lien avec la terre d’origine de ses parents. À travers son imaginaire, son corps et sa voix, la performeuse ouvre un portail pour communiquer avec l’invisible, avec ses ancêtres, avec le sein qu’elle a perdu. Abordant ainsi le sujet du cheminement, parfois sombre, vers la guérison, ainsi que la mémoire transgénérationnelle, la performance de Karine Dahouindji est une traversée du temps, un hommage à son propre corps et une tribune, lui permettant d’afficher aux yeux du monde son nouvel équilibre.

L’univers d’Elie Autin renvoie à Versailles et rappelle les jeux de séduction et de domination qui s’y déroulaient. Pour La Nuit des Musées, elle livre une performance, Antichambre, qui commémore les bacchantes passées, et déploie un nouveau rituel de séduction. Elle puise dans l’imaginaire de la grande histoire et inverse la dynamique de pouvoir au profit de figures féminines sensuelles mais assujetties, peuplant tant les mythes millénaires que l’histoire moderne.

Dans l’exposition, elle présente une baignoire, la partie inférieure de son défunt mari ainsi que deux œuvres clés : des tresses pointées vers les spectateur·rice·x·s comme des flèches, symbole de puissance, et une urne funéraire dédiée à Bacchus, reflet de la fragilité.

Pour l’exposition Des Seins à Dessein, Garance Bonard invoque des éléments de ses réflexions récentes autour du médium sonore et de sa place dans un milieu social majoritairement visuel. Elle souhaite notamment repenser la pratique du DJing, en travaillant sur une intervention hybride, qui se construit en opposition au concept de musique de fond.

Lors de la Nuit des Musées, elle présente un DJ set construit autour de productions issues de personnes se situant sur le spectre fem, réclamant ainsi l’espace de la musique électronique expérimentale qui reste très largement masculin. En intégrant une lecture d’extraits de textes à son DJ set, touchant à des questionnements tels que les violences gynécologiques, les diagnostics genrés, l’hégémonie de la médecine académique occidentale et le care en tant que charge mentale, elle souhaite également continuer à positionner sa pratique comme étant politique.

DJ set en alternance avec Zion

Dans le cadre de cette exposition, Zion Perrin présente une œuvre sonore alliant son parcours en tant qu’artiste, mettant en avant des réalités communautaires et son parcours dans le milieu médical. Il invite à repenser l’accès au care en se décentrant de la notion d’universalité et en se focalisant sur des pratiques afro-caribéennes. Pour La Nuit des Musées, il propose d’allier des récits individuels à un DJ set mettant en avant des rythmes, sonorités et pratiques afro-diasporiques.

DJ set en alternance avec Garancina